Au moment où gouvernements et autorités sanitaires à travers l’Afrique tentent de limiter les infections dues au COVID-19, Andrew Musoke, l’un de nos directeurs basés sur le continent analyse les retombées probables de la pandémie pour le secteur privé et rappelle l’importance de rester en contact avec les clients.
Le nombre croissant d’infections au COVID-19 en Afrique brosse un tableau sombre. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que le nombre de personnes infectées pourrait atteindre la barre des dix millons dans trois à six mois, mettant à mal l’infrastructure existante des services de soins publics. De son côté, la Banque Mondiale prévoit que le continent tout entier pourrait connaître sa première récession en vingt-cinq ans. Le commerce des matières premières, essentiel aux économies africaines, sera particulièrement touché. Pour sa part, le cabinet McKinsey estime que la contraction des économies en Afrique pourrait représenter des pertes de revenus de 90 à 200 milliards de dollars américains pour l’année 2020.
Quelles conséquences sur les entreprises?
Avec des clients présents dans plusieurs secteurs importants du continent dont entres autres le secteur manufacturier et celui, émergent, du ‘fintech’, il nous a été donné de constater directement les implications premières de la pandémie. Pour beaucoup de PME et d’entités de taille plus réduite avec lesquelles nous travaillons, le plus fort impact s’est traduit dans une réduction des dépenses des ménages et des entreprises et une perturbation des chaînes d’approvisionement au niveau mondial. Pour exemple, les secteurs manufacturier et industriel souffrent en ce moment d’une chute conséquente dans l’approvisionnement d’intrants nécessaires en provenance de Chine, le premier partenaire commercial de l’Afrique.
Les perturbations généralisées exposeront plusieurs PME à des pressions de coût susceptibles d’entraîner, pour certaines, cessations d’activité et faillites. De plus, avec les secteurs hôtelier et touristique à l’arrêt, les banques risquent fort de se retrouver avec un nombre sensiblement accru de créances douteuses. Toutefois, d’un point de vue légèrement plus positif, la réduction des taux d’intérêt est une occasion pour les banques locales de se montrer plus compréhensives et de fournir à ces emprunteurs l’assistance financière requise.
Les activités liées à l’investissement ne seront pas épargnées non plus. Pour beaucoup d’entrepreneurs et d’investisseurs, l’optimisme était revenu au second semestre de 2019, et ce largement dû aux retombées attendues pour l’Afrique de la mise en route de sa zone de libre échange continentale. Cependant, des avancées dans ce domaine seront fortement retardées du fait de la pandémie. La triste réalité est que de nombreux projets et ‘startups’ seront affectés par une baisse de l’investissement direct étranger, les investisseurs préférant pour l’heure investir dans leurs pays d’origine.
Des solutions collaboratives
En dépit des présentes circonstances, nous continuons à opérer normalement. En collaboration avec notre réseau international d’experts dans les domaines des services fiduciaires et d’administration de fonds, nous restons en contact, même si de façon virtuelle, avec nos clients et intermédiaires, discutant de leurs principales préoccupations et leur apportant l’aide nécessaire pour une gestion administrative et financière efficace de leurs sociétés et véhicules d’investissement.
Depuis plus de deux décennies, nous aidons les entreprises et fonds d’investissement à prospérer en Afrique. Nous restons à leur disposition et continuons à les soutenir, surtout dans ces moments difficiles.
Si vous souhaitez discuter avec nous de toute question relative à l’administration de vos entités d’affaires et autres véhicules d’investissement, veuillez en faire part à votre contact habituel chez Ocorian ou contactez-moi directement ici.